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Source : Bouyer sonorisation
"Je savais exactement ce que le public voulait aux Fillmore. Du bruit; Et je savais ce que je voulais. Son argent". ( Bill Graham ). Le Fillmore de San Francisco et celui de New-York, deux auditoriums créés par le promoteur Wolfgang Grajonca ( plus connu sous le nom de Bill Graham : " je n'aurais jamais dû changer de nom, Bill Graham, ça ne veut rien dire", au magazine Time en septembre 69), né à Berlin en 1931 de parents russes, ex-boxeur, héros de la guerre de Corée et ex-chauffeur de taxi. En 65, il transforme une patinoire de San Francisco en hall de concert ( Fillmore Auditorium), au coin des avenues Geary et Fillmore. Il crée le Fillmore East ( New-York ) en 68. conscient que la rock music va bientôt nécessiter des salles de concert plus vastes, il ferme ces deux hauts lieux en juin 71, ouvre à nouveau le Carrousel Ballroom de San Francisco ( qui devient le Fillmore West, souvent confondu avec le Fillmore Auditorium ), après avoir accueilli les débutants et grands noms du rock Californien et anglo-américain ( Byrds, Grateful Dead, Jefferson Airplane, le Band, Bob Dylan, Country Joe & The Fish, Cream ). Bill Graham, décédé en 91 dans un accident d'hélicoptère, visionnaire et homme d'affaire redoutable, innova également en programmant ( à l'Auditorium ) avec succès, un artiste noir blues, Albert King, le 01/02/68, en première partie de Jimi Hendrix et des Bluesbreakers de John Mayall, dans un lieu qui n'acceptait jusque- là que des musiciens blancs, psychédéliques en particulier. Quelques grands disques en public des années 60 ont été enregistrés dans les Fillmore : The live adventures of Mike Bloofield and Al Kooper ( Sony ) à San Francisco en septembre 68, le live at Bill Graham's Fillmore West de l'été 69 de Bloomfield et Taj Mahal, et Live at the Fillmore West d'Aretha Franklin publié en mai 71. Certains extraits de concerts pris sur le vif entre septembre 65 et juin 71 ont été rassemblés par Graham et publiés en juin 72 dans un coffret de trois disques : Fillmore : the last days ( Fillmore ), et dans un film du même nom.
En 1955, il enregistre son premier disque qui est aussitôt un énorme succès. Le son novateur de Bo Diddley et de Billy Boy Arnold n'a eu aucun succès auprès des noirs et n'a pas créé de nouveau courant musical. Cependant, son style étonnant à très influencé des groupes anglais du début des années 60 tel que les Rolling stones, les Animals, et même les Beatles. Avec le recul, Bo Diddley semble avoir été le précurseur du Reggae !
Il forme en 40 les " Five Breezes " avec le pianiste Léonard Baby Doo Caston, qui enregistre pour le label spécialisé Blue bird. Après avoir été emprisonné pour insoumission, et réformé, il forme les Four jump of jive, puis big Three début 46 avec Caston et Bernardo Dennis à la batterie, remplacé par Ollie Crawford puis Buddy Smith. Entre jazz et jump blues le big three est pendant six ans une attraction du circuit jazz américain, et son cachet est trop élevé pour les clubs de blues du sud. Le trio se sépare en 52 et Willie Dixon devient arrangeur et compositeur pour le label Chess. En 54, Muddy Waters enregistre son " Hoochie Coochie Man ", et Little Walter, " My Babe " écrit spécialement pour lui. Deux ans plus tard, Willie Dixon quitte Chess pour les indépendants Cobra, Artistic, puis Bluesville où il enregistre " Willie blues ". En 60, Howlin' Wolf met en boîte quatre de ses grands titres, " Wang dang doodle ", " Back door man ", " Little red rooster " et " Spoonful ". A partir de 62, il est l'agent officiel du festival annuel American folk blues et enregistre en novembre l'indispensable In Paris avec Menphis Slim. Une génération de Britanniques le découvre à l'automne 64 avec le n°1 des
Rolling Stones " Little red rooster ". Depuis les années 60, il à souvent été repris : " Built for confort ", " You can't judge a book by it's cover ", " I ain't superstitious", " You shouk me ", " I can't quit you, baby ", " I just want to make love to you ", " I'm ready ", " 29 ways ". La justice lui rendra ses droits d'auteur ( capté par Led Zeppelin ) de " Bring it on home " et " Whole lotta love ", copié sur son " You need love " créé par Muddy Waters en 62. Il lancera en 82 la fondation Blues Heaven pour les musiciens spoliés. Il produira la version du " Who do you love " de et par Bo Didley dans la B.O du film de Luis Valdez la Bamba en 87. Atteint de diabète ( il perdra un jambe ), ce géant est mort dans son sommeil à Burbank ( Californie ), le 29/01/92. Source : Rock de A à Z, Albin Michel ( 1999 ).
Il se mit également à réparer des amplis, à bricoler ses propres micros, et ces différentes activités l'amenèrent à rencontrer de nombreux musiciens locaux, parmi lesquels Doc Kauffman, qui jouait de la guitare hawaïenne . Les deux hommes s'associèrent et dès 1945, commencèrent à produire des Lap-steels et de petits amplis sous la marque K & F ( Kauffmann & Fender ). Mais Kauffmann, qui mesurait l'ambition de Léo et avait gardé un fort mauvais souvenir des années de la Grande Dépression, encore bien présente dans son esprit, décida de se retirer des affaires l'année suivante. Pas découragé pour autant, Léo créa alors la Fender Electric Instrument Co. La compagnie connu une extension rapide et, dès 1950, produisit la première guitare solid- body destinée à une large diffusion. Ce ne fut pas un succès immédiat, mais Léo, travailleur acharné, sut motiver ses équipes d'ouvriers, de vendeurs et de concepteurs jusqu'à ce que le modèle fut enfin accepté par le grand public. La compagnie Fender grandit au rythme de ses productions régulières et et acquit une excellente réputation tout au long des années 1950 et 1960. En 1965, elle fut vendue au géant CBS pour la somme de 13 millions de dollars. Léo Fender demeura un temps consultant, mais la qualité des instruments décrut néanmoins après son départ ( CBS cèdera la marque 20 ans plus tard à un groupe d'investisseurs maison ). Il ne restera pas inactif, après avoir quitté son poste de direction, créant en particulier, Music Man, une ligne de guitares et de basses de qualité remarquable, quoique sous-estimée, puis G & L, avec Georges Fullerton, un de ses anciens associés des début de Fender. Il devait disparaître le 21 mars 1991. Source : l'univers des guitares, Christian Seguret, Solar
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