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Originaire de la réunion, ce gars est un persévérant et fût consacré lors des victoires de la musique en 1995.
Il apprend la guitare à 8 ans, et il est en 1970 l'organiste attitré de Little Milton, puis celui de Bobby Bland. Il apparaît à l'orgue où au piano sur des disques d'Otis Rush en 1977, Alex Taylor en 1981, Little Milton en 1982 et brille sur le formidable " Play the blues for you " du guitarist Melvin Taylor, produit à Paris par le français Didier Tricard en 1984 sur son label Isabel. Lucky Peterson publie la même année son premier album, chez Alligator en 1989 et, en 1990 les spectaculaires " Lucky strikes " et " Triple play ". Son groove convenu et son jeu de scène moderne et racoleur choquent la critique, mais pas le public qui accueille favorablement ses albums rock-soul bluesy. Il est apparu sur de nombreux albums (principalement aux claviers ) : Rufus Thomas en 1988, Wynton Marsalis, James Cotton (1990 ), Raful Neal ( 1991 ), son père James Peterson ( Too many Knots en 1991 ), Etta James ( The right time en 1992 ), Junior Wells et Joe Louis Walker en 1993, Abbey Lincoln ( 1994 ), Mavis Staple ( 1996 ), sur la plupart des disques de Kenny Neal, et sur les albums hommages aux Rolling Stones, paint in blues ( 1997 ), et à Howlin' wolf, Tribute to Howlin' wolf ( 1998 ).
Tout cela à fait de Keith Richards un véritable guitar héro, quoique le seul à ne pas s'être soucié de devenir un grand soliste. Souvent, il abandonna aux autres la satisfaction des feux de la scène, au demeurant, comment concurrencer Mick Jagger sous ce rapport ! Pourtant, il a su se conquérir un public fidèle, attentif à suivre sa musique d'écorché et son style inimitable, qui à d'ailleurs fait école. Dans le patrimoine culturel de Richards, il y a les grands joueurs de blues américains, et surtout Chuck Berry et son Rock'n roll. Au début des années 60, quand les Rolling Stones sortirent de l'ombre, il fût vite évident que c'était lui qui avait très bien appris la leçon de Chuck Berry et Bo diddley qui donnait au groupe tout ce "Black" qui le différenciait des autres groupes anglais de l'époque, Beatles en tête. Même quand il joua plus tard avec Brian Jones, puis Mick Taylor, ensuite Ron Wood, brillants solistes, il resta toujours " la " guitare des Stones. Les albums Beggar's Banquet ( 1968 ) & Exile on main street ( 1972 ) peuvent être considérés comme ses plus hauts sommets musicaux. La place importante qui y est laissée à la guitare de Richards permet de repérer parfaitement son style et de mieux évaluer son importance dans l'économie sonore et musicale du groupe. Comme beaucoup de ses pareils, Richards possède une immense collection de guitares, mais à la différence de ceux-ci, il les utilise toutes régulièrement : il n'est pas attiré par un modèle ni une marque particuliers. On l'a vu avec des Fender, des Gibson et au moins trois guitares à 5 cordes, faites pour lui par Newman-Jones, ainsi que des guitares et des basses Travis Bean et Tony Zemaitis.
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