Robert Johnson : 

    Né le 08 mai 1911 à Hazlehurst, Mississippi, Robert Johnson passa son enfance à la plantation Latimore, près de
Robinsonville. A la fin des années 20, il commence à jouer dans les bals locaux. En 1930, il rencontre Son House ( 1902-1988 ) 
qui lui enseigne la technique du Slide. Son House est basé à Helena, Arkansas, où il joue souvent avec trois autres Bluesmen
légendaires, Charley Patton, Willie Brown et Tommy Johnson. En 1933, Robert Johnson quitte sa famille et se rend
à Helena. Il joue avec Lee Jackson et Calvin Frazier, et gravite autour du Quatuor mythique House/Patton/Brown/Johnson.
Mais ceux-ci le considèrent comme un débutant sans grand avenir et se moquent souvent de lui. Robert part alors pour
Saint Louis,
Missouri, où il joue avec le bluesman Henry Townsend.

C'est pendant l'un de ses voyages qu'il rencontre Ike Zinnerman, un personnage énigmatique qui prétend avoir appris la guitare 
du diable lui-même, dans un cimetière à minuit. Cet archétype est plutôt courant à l'époque, puisque Tommy Johnson s'en 
réclame également. Quoiqu'il en fût, Zinnerman semble avoir enseigné à Robert Johnson une conception plus sérieuse de la métrique, 
qui lui permit enfin de développer ses talents de guitariste. Lorsqu'il revient à Helena vers la fin de 1935, Robert demande
humblement s'il peut jouer pendant que Charley Patton ( 1891-1934 ) fait la pause. Sa demande est acceptée avec les moqueries
habituelles, vite réduites au silence car son jeu de guitare et sa voix hypnotisent littéralement le public du petit "juke joint". Un grand bluesman venait de naître...

C'est également à ce moment que Robert Johnson se lie d'amitié avec Johnny Shines, qui le suit et joue avec lui dans le Missouri,
le Tennessee, le Texas, le Kentucky et l'Illinois. Les talents de performer de Robert atteignent des sommets dramatiques : un soir
il arrive avec une nouvelle composition, un blues intitulé " Come on in my kitchen ". Le morceau terminé, Johnny Shines s'étonne
du silence du public et constate alors que tous les spectateurs pleurent où essayent de retenir leurs larmes, ce qui en dit long sur
le magnétisme du troubadour de hanté d'Hazlehurst.
Vers 1936, Robert Johnson voyage dans la région du Delta avec Sonny Boy Williamson et Howlin' wolf. Remarqué par
l'agent recruteur W.R.Callaway, il enregistre " Terraplane Blues " pour ARC/Vocalion, le 23 novembre 1936 dans une chambre
d'hôtel aménagée en studio. Blues aux sous entendus sexuels évidents faisant le rapprochement entre une femme et une voiture,
" Terraplane " est un hit qui se vend bien, sans plus. ARC/Vocalion organise cependant une autre séance d'enregistrement 
en juin1937 à San Antonio et cette fois les morceaux enregistrés pendant ces deux séances sont de pur chef-d'œuvres :
" Sweet home Chicago ", repiquage du " Sweet Kokomo " de Kokomo Arnold, " Crossroad", " Walking blues " ou 
" Hellhound on my trail ". La plupart resteront inédits jusqu'au milieu des sixties.

Pendant ce temps Robert Johnson joue au Canada avec Johnny Shines. A la fin de l'année, il est à Friar's point, Mississippi 
en compagnie de Sol Henderson. En 1938, il joue avec Honneyboy Edwards et tourne dans le Mississippi avec
Sonny Boy Williamson. John Hammond Sr le cherche pour le faire jouer au Carnegie Hall de New-York dans le cadre 
des concerts " Spirituals to swing ". Trop tard, le 16 août 1938, pendant un concert avec Sonny Boy Williamson,
Robert Johnson négligeant l'avis de son  partenaire, boit une bouteille de Whisky qui lui à été apportée débouchée. Il meurt 
quelques jours plus tard, empoisonné à la strychnine par un tenancier de " saloon " jaloux.

Robert  Johnson jouait aux doigts, le pouce faisant les walking bass, utilisant le Bottleneck.
Grand utilisateur des open tuning, il utilisait principalement :
L'open de Sol : Ré-Sol-Ré-Sol-Si-Ré
L'open de Mi : Mi-Si-Mi-Sol dièse-Si-Mi
L'open de Ré : Ré-La-Ré-Fa dièse-La-Ré
L'open de La : Mi-La-Mi-La-Do dièse-Mi


   Keb Mo : 

   Né en 1951 à Los Angeles, Californie.
Kévin Moore était avant tout un acteur de théâtre même s'il pratiquait la musique depuis son adolescence, essentiellement du calypso et du folk acoustique sous l'influence d'un de ses oncles folk singer. Interprète de petit rôles dans différentes pièces et lorsqu'en 1991, incarnant un musicien d'autrefois dans quelques scènes, il joue quelques mesures de guitare, il est aussitôt repéré par les commerciaux de chez Sony. Ceux-ci viennent d'obtenir un succès mondial et inattendu avec leur réédition du coffret Robert Johnson et croulent sous les demandes de concerts afin de maintenir les ventes. Or Kevin Moore, fin, élancé, d'allure jeune, ressemble au portrait de Robert Johnson. Un peu étonné mais désargenté, il accepte de jouer au nouveau Robert Johnson, écoute les disques que lui remettent ses employeurs, notamment ceux de Son House, Eric Clapton, ( son Unplugged ) et Taj Mahal. Sony lui paie des cours de guitare blues auprès de Stephan Grossman et Bob Brozman qui lui apprennent à jouer du Robert Johnson note par note.

Lancé avec beaucoup de moyens et une grande campagne de publicité, Kévin Moore rebaptisé en blues Keb Mo connaît un succès instantané avec son premier album " Keb Mo " ( Okeh ), confirmé par " Just like you " ( Okeh ) qui obtient une avalanche de récompenses en Amérique. Si le marketing à joué un rôle majeur dans la carrière de Keb Mo, son succès est aussi dû à un réel talent de chanteur à la voix grasseyante proche de Taj Mahal, une bonne compréhension des jeux de guitares du blues rural et une grande maîtrise de la scène et du public due à son métier de comédien. S'il calque sa manière sur celle de Robert Johnson avec une réussite variable, il sait aussi composer des pièces, ballades bluesy, aux textes sensibles.

La réussite de Keb Mo à engendré plusieurs vocations ou permis à d'autres chanteurs et guitaristes acoustiques noirs d'émerger dans une veine folk-blues-pop similaire : Alvin Youngblood Hart, l'excellent Guy Davis, Éric Bibb, le fils du folk singer des années 60 Léon Bibb et Corey Harris.

D'après " la grande encyclopédie du blues " de Gérard Herzhaft.

 

 


    Jug-band : orchestre utilisant des instruments de fortune pendant les années 1920, comme ces cruches ( jugs ) dans
                          lesquelles le musicien soufflait.


    Kazoo : instrument conçu avec un peigne, utilisé aussi dans les jug-bands.


    Les Paul                                                                               

     Né en 1915 à Waukesha dans le Wisconsin, Lester Polfus peut être considéré à juste titre comme un des pères de la guitare électrique. Sa carrière musicale à commencé très tôt. A vingt ans, il jouait régulièrement dans des groupes Country et hillbilly non loin de Chicago; à vingt et un ans, il forma le Les Paul trio ( après avoir adopté lui même le nom de Les Paul ).C'est avec ce trio que dans les années 30 et 40, il enregistra , à plusieurs reprises, pour Decca & Columbia. Mais son intérêt pour la guitare ne se limitait pas à l'expression musicale personnelle. Lester était aussi un chercheur et un technicien, acharné à étendre les possibilité de son instrument de prédilection, resté plus où moins le même depuis ses origines. C'est ainsi que vers 1941, exploitant son expérience électronique, il construisit le prototype d'une guitare à corps plein solid body, amplifiée par un micro placé entre la caisse et les cordes, qu'il appela " The Log ".

Parallèlement, Les Paul poursuivait sa carrière musicale, orientée principalement vers le Jazz. Durant ces années 40, il anima un programme radio à la NBC, et simultanément, dans le studio aménagé dans son propre garage, il expérimenta de nouvelles techniques d'enregistrement. Les pistes multiples et l'écho électronique sont nés alors, dans ce garage.

En 1948, il se fractura un coude : l'incident l'éloigna de la scène pendant un où deux ans qu'il mit à profit pour épouser la chanteuse Mary Lou, rebaptisée ensuite Mary Ford, avec laquelle il formera ensuite un duo qui obtint beaucoup de succès. Ce n'est qu'en 1952, que Les Paul réussi enfin à convaincre la maison Gibson de réaliser et  mettre dans le commerce la guitare électrique qu'il avait inventée. Depuis lors Fender, qui jusqu'alors avait monopolisé le marché des solid body, dut affronter une concurrence de taille : préférée par des centaines de petits et grands musiciens, tels Jeff Beck, Jimmy Page et bien d'autres, le modèle Gibson Les Paul connut un énorme succès. En 1954, Paul construisit son premier appareil enregistreur à 8 pistes et, au cours des années suivantes, après avoir abandonné la scène, il travailla à la réalisation d'autres idées qui allaient faire école : guitares à double micro, micro électrodynamique, et à chevalet flottant etc.

Vers le milieu des années 70, Les Paul réapparut en public en faisant une longue tournée avec Jeff Beck et John McLaughlin. En 1976, il enregistra deux disques avec un autre guitariste célèbre, Chet Atkins. Regrettons à ce propos que l'apport technique indéniable de Les Paul, fondamental au niveau des innovations apportées à l'instrument, a malheureusement toujours fait passer au second plan sa valeur indiscutable de musicien.

Jusqu'en 1952, année où la maison Gibson produisit le modèle qui portait son nom, Les Paul jouait avec des guitares solid body qu'il construisait lui-même. Durant les années 70, il fût en quelque sorte le démonstrateur de la maison américaine pour le compte de laquelle il s'exhibait souvent pour présenter les derniers modèles sortis.

Son attention à l'évolution des styles musicaux typiques de la nation américaine à eu un rôle profond chez Les Paul, plus porté à suivre ces mutations qu'à élaborer un caractère musical qui lui soit propre. Ses productions ont donc touché tous les rivages, du Country & du Rythm and blues au jazz...

    Discographie : Lover ( 1960 ), The hits of Les And Mary ( 1960 ), Guitar Artistry ( 1965 ), Story ( Vol I & II - 1974 ), Early ( 1981 ), The Capitol Years ( 1989 ). 
Avec Chet Atkins: Chester & Lester ( 1976 ) et Guitar Monsters ( 1976 )

 

http://www.lespaul.com/



    B.B.King :

  

    Riley B.King est né le 16 septembre 1925, à Itta Bena, Mississipi dans une famille de musiciens. Son grand père
était guitariste et ses parents étaient chanteurs. Dès l'âge de 4 ans, il chante dans la chorale de l'église locale. Lorsque ses 
parents se séparent, il vit avec sa mère, puis après la mort de celle-ci en 1934, travaille sur une plantation avant de rejoindre
son père à Indianola en 1939. Il apprend la guitare et forme un groupe de gospel, les " Elkhorn singers ". En 1943, il rencontre 
Sonny Boy Williamson
et Robert Jr Lockwood, puis passe quelque temps à jouer le blues dans les rues des villes
de la région. En 1945, il rejoint les Saints John's Gospel Singers, avec qui il participe à des émissions de radio.
En 1947, Riley B. part en auto stop pour Menphis, où il vit quelque temps chez son cousin, le bluesman Bukka Whithe. Il joue 
dans Beale Street, puis dans des concours d'amateurs présentés par Rufus Thomas. Sonny Boy Williamson le fait passer 
dans son émission de radio quotidienne, et le jeune guitariste utilise sa nouvelle renommée en montant un groupe avec Bobby 
Bland, Johnny Ace et Earl Forest
. Pendant quelques mois, ce quartette fabuleux se produit dans les clubs sous le nom de 
Beale Steeters. En 1949, Ryley B. devient disc-jockey à la station WDIA de Menphis et Dom Ferguson lui donne le surnom
de Beale Street Boy, qui devient Blues Boy, puis s'abrège en B.B. A la fin de l'année, il enregistre son premier disque pour le
label Bullet, accompagné par l'orchestre de Tuff Green.

En 1950, B.B.King est engagé par les frères Bihari, qui dirigent le label RPM. Ses premiers enregistrements ne sont que des 
succès locaux, mais en 1952, sa version de " Three o'clock blues " du guitariste Texan Lowell Fulson, décroche le jackpot.
Il quitte alors définitivement son poste de disc-jockey et forme un orchestre pour partir en tournée. En 1954, il joue
pour la première fois en californie. Ses enregistrements sont des hits : " When my heart beat like a hammer ",
" You upset me baby " ( 1955 ), puis " Every day I have the blues ", "" Ten long years " et " Sweet little angel "
( 1956 ). Cette année là B.B.King joue dans 342 villes différentes ! Entre 1957 et 1961, il enregistre plus de 150 chansons
pour RPM et ses filiales Crown et Kent.

En 1962, B.B.King quitte les frères Bihari et signe chez ABC. Il est à la recherche d'une reconnaissance internationale et 
continue à tourner sans cesse. En 1996, il obtient un hit mondial avec " Don't answer the door " qui lui donne la clé des scènes du
monde entier. Il joue en Europe, Japon, Afrique, Australie et Nouvelle Zélande.

Au début des années 1970, il donne une série de concerts dans les prisons américaines et devient progressivement le gentleman 
ambassadeur du blues pour le monde entier. Il s'établit à Las Végas en 1975. Les teenagers de la décennie suivante ont tendance
à le considérer comme un fonctionnaire mais la réalité est bien différente et son jeu de guitare avec vibrato poignet / main gauche
reste unique et légendaire.

En 1979, l'URSS accueille l'orchestre de B.B.King lors d'une tournée triomphale de vingt-deux concerts.
En 1985, il collabore à "Into the night" et l'année suivante à " la couleur de l'argent " de Martin Scorsese.
Son show tv de 1986, dans lequel il jamme avec Albert King, Éric Clapton, Stevie Ray Vaughan, et Dr John lui ouvre 
des horizons nouveaux. Il enregistre avec U2, " When love comes to town " et aborde les nineties avec " blues summit ", un 
album où il invite Lowel Fullson, Albert Collins, Etta James, et Kim Wilson.  
En 1993, il joue en duo avec Buddy Guy, Koko Taylor, Albert Collins et Joe Louis Walker pour l'album " Blues summit "

Aujourd'hui sa cadence de tournée s'est à peine ralentie ( 150 à 200 concerts par an ) et B.B.King règne en roi incontesté du blues.

Source : Guitarist & Éditions Atlas.

 

                       
B.B.King & Éric Clapton                       B.B.King  ( Éditions atlas )                        B.B.King & Buddy Guy ( Éditions atlas )

 

Discographie:                 
                                                                   

Editions atlas

 

The best of B.B.King vol.1 & 2Sneaking Around Spotlight on Lucille Completely live and well 
(Charly ) 
Let's do the boogie
Mister blues 
( 62 )
Live at The Regal ( 65 )Confessin'the blues ( 66 )Blues is King
 ( 67 )
 Blues on Top 
of Blues 
( 68 )
 Lucille 
( 68 )
His best-The Electric 
BB King
 ( 68 )
Live and Well
 ( 69 )
Live in Cook County Jails 
( 70 )
 Indianola Mississippi Seeds 
( 70 )
In London 
( 71 )
L.A.Midnight 
( 72 ) 
Guess who 
( 72 )
To Know You Is To Love You 
( 73 )
Lucille Talks Back ( 75 )
Together For The First Time:BB King & Bobby Blues Band 
( 76) 
Take it home
 ( 79 )

BB King now appearing at 
Ole Miss 
( 80 )
Live ( 85 )Ain't nobody home 
( 89 )
Live in saint Quentin
 ( 91 )  
Blues summit ( 93  Live at the Regal 
( Ace )
I've got a right to love my baby  Live in Japan
  Great moments with B.B.Kng (MCA) My kind of bluesTogether again...Live Easy Listening  Blues, The Twist album     B.B.King in London

Live in cook 
county jail

Bad Luck SoulYour letterThere is alway one more timeDeuces wild
   The ElectricSix silver stringsGoing HomeThe Fool    The jungle
 Precious Lord Blues on the BayouLive at the ApoloWhole Lot of LoveLet the good time roll
Boogie Woogie WomanThree O'Clock blues  Makin' love is good for youHis definitive greatest hits 

                                                                                                                                            
                              

 

                             
                                                                               
     Jonathan Kalb :            Photo: Jocelyn Richez

Auteur, compositeur, interprète, musicien New- Yorkais, né à Brooklin en 1945, parcourt le monde depuis 25 ans des États-Unis 
à l'Europe. La sensibilité de ce guitariste se ressent dans le son de sa guitare.
C'est un multi instrumentiste ( guitare accoustique, électrique, piano, harmonica ) 
Jonathan Kalb à travaillé avec les plus grands, on le retrouve dans le groupe de Steve Miller, en tournée avec 
Évelyn champagne King dont il est le guitariste leader ( show TV ), aux côtés de Lighting Hopkins, Otis Rush, Sunnyland Slim,
Johnny Copeland, Sugar Blue...C'est à New York qu'il rencontre Jimmy Hendrix qui l'écoute jouer avec les Flugs. En 1984, 
il ouvre le festival Blues de Dublin pour B.B.King.
Depuis quelques années Jonathan Kalb à surtout travaillé à San Francisco et ses environs, jouant dans les clubs les plus connus.
Il intègre habilement au Blues, et avec sensibilité Funk, Jazz, et Rock and Roll.
Ce grand guitariste est sincère et  sa musique limpide est d'une beauté inégalée.


 Photo: Jocelyn Richez

source : soul bag ( Dec 2000 )


                                

Shadow of a man ( auto produit ) 1999.

Contact: jonathankalb@hotmail.com
Propos recueillis dans "pas touche à l'artiste N°2"                            

                             

 

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