John Mayall                                                    

    Né le 29/11/1933 à Macclesfield, Cheshire." Le père du blues britannique ", comme il s'est  lui même qualifié. Un puit de musique qui comptait à la fin du siècle quarante ans de carrière, une discographie imposante, et avait vu passer dans ses Bluesbreakers près de 200 musiciens, dont certains sont devenus respectés et des rock stars célèbres.

 John Mayall passe son enfance à Manchester où il fréquente l'école des Beaux arts. Ses idoles sont Sonny Boy Williamson ( son maître à l'harmonica ), Muddy Waters, Otis Rush, et Freddy King. Première apparition publique en 1950 avec son premier groupe amateur, le Powerhouse four. Il est publiciste et monte en 1961 le Blues Syndicate. 


A l'instigation du précurseur Alexis Korner, il part à Londres former les semis pros Bluesbrakers qui associe autour du Chicago blues, en mars 62 John Mc Vie ( Basse ), Bernie Watson, ex Cyril Davies  All Stars et futur guitarist du Royal Philharmonique Orchestra, et Keith Robertson 
( Batterie ). Puis viendront les guitaristes Roger Dean, Eric " Slow hand " Clapton du 6/4/65 au 17/7/66, Peter Green ( futur Fleetwood Mac ), Mick Taylor, futur Rolling Stones, John Mark ( futur Mark & Almond ), Jerry McGhee, Harvey Mandel ( ex Canned Heat ), Freddy Robinson. Les bassistes John McVie ( futur Fleetwood Mac ), Jack Bruce ( futur Cream ), Paul williams, Keith Tillman, Andy Fraser, 5 futur Free ), Tony Reeves ( futur Colosseum), Stephen Thomson, Alexandre Dmochovski, Rick Grech ( futur Blind Faith ), Larry Taylor ( ex Canned Heat & futur Mothers of invention ) et Victor Gascin. Les batteurs Martin hart, Peter Ward, Hughie Flint, Aynsley Dunbar, Mick Fleetwood, Keef Hartley, Jon Hiseman, Collin Hallen, Paul Lagos, Ron Selico, etc.

Élu artiste de l'année en Grande Bretagne en 68, devant Éric Clapton et Georgie Fame, John Mayall triomphe avec ses Bluesbreakers le 5/7 au festival de Newport et le 12 au Fillmore East de New-York où il enregistre the Turning point, superbe album charnière de 69.De juin 69 à mars 71, il supprime la batterie de son orchestre et à partir du printemps 72, se tourne vers le Jazz avec K.Hartley, V.Gaskin ( Contrebasse ), Ernie Watts ( Saxo ténor ), Fred Jackson ( Saxo Baryton ) et Charles Owens ( Saxo soprano ), présents sur Moving on. En 73, son groupe : Freddy Robinson ( guitare ), Clifford Solomon ( Saxo ), Ron Sellico ( Batterie ), Larry taylor ( Basse ) et le trompettiste Blue Mitchell, est presque entièrement noir et joue un jazz hybride contesté. Depuis son itinéraire oscille entre blues traditionnel, funk, et jazz sans retrouver sa force et son inspiration des années 60.

De son imposante discographie, retenons Primal solos paru en 77, ses versions live des classiques " Have you ever loved a woman ", " Hoochie Coochie man ", le fameux Bluesbreakers with Éric Clapton, son plus gros succès, n°6 en Grande Bretagne avec de somptueux " Hideaway ",
" Steppin'out ", " All your Love ", et les débuts de Clapton-chanteur sur " Ramblin' on my mind " de Robert Johnson. Publié en mono en juillet 66 et en version stéréo en décembre 69, puis dans les deux formats sur le même CD en 98, cet album est le plus célèbre témoignage du " blues boom " anglais des années 60, et à permis à lui seul de faire découvrir le blues, et ses créateurs originaux, à une génération entière. A Hard Road en mars 67 avec Peter Green, autre chef d'œuvre de l'époque, Bare Wires enregistré avec le noyau du futur Colosseum, le remarquable Blues from. Laurel canyon avec Mick Taylor & Peter Green ( " First time Alone" et " The Bear " en hommage au chanteur de Canned Heat ) et son dernier grand album Jazz Blues Fusion, en public, sans oublier les compils de singles " Looking back " en particulier.

John Mayall apparaît sur des disques de Canned Heat ( Living the blues ), Eddie Boyd, champion Jack Dupree ( from New Orléans to Chicago ). Il a produit un album pour Aynsley Dunbar ( Retaliation ), un pour Sonny Terry et Brownnie McGhee ( Sonny and Terry ) et en août 71, des séances californienne pour Albert King dont les bandes oubliées ont été redécouverte par hasard quinze ans plus tard ( A.King, The lost sessions ). Sur son catalogue Crusade, il a publié son idole, J.B Lenoir et Shakey Jake Harris. Il à rédigé les notes de pochettes du premier album de Flock, joué avec Paul Butterfield ( Le EP John Mayall's Bluesbrakers with Paul Butterfield ), avec Jimmy Page qui à produit le 45 Tours des Bluesbrakers " I am your witchdoctor " sur " Telephone blues " et Stevie Winwood sous le pseudonyme " Steve Anglo " : Long night dans Raw blues. Il tourne en 83 avec Mick Taylor et signe chez Island en décembre 88 pour deux albums, puis chez des labels indépendants : Wake up call en 93, une réussite enregistrée avec Mick Taylor, Buddy Guy, Albert Collins, Coco Montaya et Mavis Taylor ( sa reprise de " Ain't that lovin' you baby " de Jimmy Reed ), et sa discographie s'enrichie de compils plus où moins recommandables.

http://www.johnmayall.com/home.html

Source : Rock de A à Z, Albin Michel ( 1999 ).

Blues magazine 21

B.M : Tu ne te plains même pas de ne pas bénéficier d'un plus grand intérêt médiatique ?

J.M : Non, je crois que pour passer à la télévision, il faut faire quelque chose de très inattendu où de très fort... Parfois même très violent.
Ce n'est pas le cas du blues... Cette musique n'est pas là pour faire de grosses vagues. Le bluesman n'aspire pas au statut de superstar. Il y a eu Jimy Hendrix où les Rolling Stones, peut-être mais dans le blues il est surtout question de donner de l'amour et de prendre du bon temps... Ce n'est pas forcément le genre de chose qui intéresse les médias !

Propos recueillis et traduits par Christian Le Morvan et Patrick Verbeke ( Avril 2001 ) 

 

                                                                                                          

    Jim Morrison

     Né le 8 décembre 1943, James Douglas Morrison est né à Melbourne, Floride. " Voici bien la vie la plus étrange que j'ai jamais vécue " ( Waiting for the sun ). Il voulait être aussi célèbre que les Beatles. " La frustration à pris le dessus ; on aurait dit qu'il savait que le temps lui était compté ! " ( Robbie Krieger ).

Il fait la connaissance de Ray Manzarek dans les couloirs du département de cinéma de l'université de Los Angeles  ( UCLA ). Un an plus tard, les deux cinéphiles décident de monter un groupe rock. Jim Morrison, qui à déjà composé " Moonlight drive ", s'inspire d'un poème de William Blake pour lui trouver un nom, The Doors. 

Premier concert au London fog club sur Sunset boulevard à LA. Un an plus tard, le premier single du groupe, " Light my fire " est numéro un au USA. En cinq ans et sept albums, les doors s'imposent comme l'une des plus grandes formations du rock américain. En 1971, le chanteur-narrateur bouleversant, auteur et chien fou plusieurs fois incarcéré, devenu l'un des miroirs de la nouvelle conscience vacillante américaine, quitte le groupe pour mettre le cap sur Paris, où il arrive le 10/03/1971. Il travaille à ses poèmes publiés en deux volumes.

 Trouvé mort le 03/07/1971 rue Beautreillis ( Paris IV ), enterré au cimetière du Père- Lachaise, dans un pays où il n'a jamais chanté, il est devenu comme partout ailleurs un mythe. Sa chanson la plus contreversée, " The end " débute le film de Coppola, Apocalypse now de 1979.
Une personnalité proche de celle d'Arthur Rimbaud ( " Je suis un homme de mots " ) qui à largement influencé les petits maîtres de la nouvelle vague rock des années 80. Val Kilmer l'a incarné dans le film d'Oliver Stone, The Doors en 1991.

http://www.americanlegends.com/morrison/index.html

Source : Rock de A à Z, Albin Michel ( 1999 ).

 

 

    Raful Neal

    Né à Baton Rouge, Louisiane le 6 juin 1936. Longtemps essentiellement connu pour avoir permis à un tout jeune Buddy Guy de faire ses début de musicien professionnel, Raful Neal mérite bien d'avantage que cette renommée par procuration. Il est un chanteur puissant, un compositeur talentueux ainsi qu'un bon harmoniste souvent plus inventif que ses homologues Louisianais (il a été surnommé avec raison le "Little Walter louisianais". Mais Little Walter n'était-il pas originaire de cet état ?).
Raful Neal écume les clubs de Baton Rouge à la Nouvelle-Orléans, enregistre pour Peacock, Whit et Fantastic mais, curieusement, pas pour J.D.Miller. Son blues on the moon, très percutant, demeure un petit classique du Swamp blues. Mais il faudra attendre 1987 pour que cet artiste authentique et profond puisse réaliser son premier album, l'excellent Louisianna legend (King snake) pour le producteur et bassiste Bob Greenlee, suivi en 1991 par
I been mistreated
(King snake).Bien qu'il se produise régulièrement en public, Raful semble aujourd'hui surtout se glorifier d'être le père de Kennny Neal.

Extrait de " La grande encyclopédie du blues", 1997 de Gérard Herzhaft ( Fayard )

 

 

 

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